Les 5 tabous de l'achat public
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🔥 Les 5 tabous de l'achat public (et pourquoi il faut les briser)
On ne parle jamais d'échec dans l'achat public. On ne critique jamais le système. On ne remet rien en question.
Résultat ? On tourne en rond depuis 20 ans.
Il est temps de casser l'omerta.
TABOU 1 : "On ne peut pas parler d'échec"
Combien de marchés ratés ? Combien de prestations décevantes ? Combien de millions gaspillés ?
On le sait tous, mais personne n'en parle. Par peur du contrôle de légalité, du juge administratif, de la chambre régionale des comptes.
La réalité : ne pas analyser ses échecs garantit de les reproduire. Les collectivités anglo-saxonnes publient leurs "lessons learned" en open data. Nous, on enterre tout sous le tapis de la confidentialité.
TABOU 2 : "Le moins-disant nous protège juridiquement"
Faux. Archi-faux.
Le moins-disant nous donne juste l'illusion de la sécurité. En réalité, il génère : des prestations au rabais, des entreprises en difficulté financière qui abandonnent en cours de route, des coûts cachés explosifs sur le long terme.
Un marché mal exécuté à 100K€ coûte finalement plus cher qu'un marché bien exécuté à 150K€.
Mais on continue à valoriser celui qui "économise" 50K€ sur le papier.
TABOU 3 : "Plus c'est complexe, mieux c'est sécurisé"
80 pages de CCAP. 150 critères de sélection. 25 pièces à fournir.
On croit se protéger. En fait, on tue la concurrence.
Les PME abandonnent face à la complexité. Seuls les gros cabinets de consultants s'en sortent. Et on s'étonne d'avoir toujours les mêmes titulaires.
La sur-sécurisation juridique est le meilleur ami des monopoles.
TABOU 4 : "L'acheteur public doit rester neutre"
Neutre ? Vraiment ?
Alors qu'on a des objectifs de relocalisation, de décarbonation, d'inclusion sociale ?
Cette neutralité fantasmée nous empêche d'utiliser l'achat public comme levier de transformation. On peut (on DOIT) être partisan de l'intérêt général sans être partial envers une entreprise.
Confondre neutralité et passivité est une erreur stratégique majeure.
TABOU 5 : "Les agents ne sont pas formés pour innover"
Traduction : "ils ne VEULENT pas".
Faux procès. Les agents sont bridés par des organisations qui ne tolèrent pas l'erreur, des hiérarchies qui freinent les initiatives, des process qui datent de 1995.
Ce n'est pas un problème de compétence, c'est un problème de culture organisationnelle.
Donnez-leur le droit à l'essai-erreur, la formation continue, le temps d'expérimenter. Vous verrez ce dont ils sont capables.
La vraie question :
Pourquoi avons-nous si peur de remettre en question nos pratiques ?
La commande publique représente 10% du PIB. C'est un levier de transformation colossal. Mais transformer implique d'accepter de changer, d'échouer parfois, d'apprendre toujours.
Briser ces tabous n'est pas une prise de risque. C'est une prise de responsabilité.
Quel tabou vous agace le plus ? Lequel avez-vous déjà osé briser ?
Les tabous liés à l'achat public sont des sujets sensibles et souvent négligés, qui méritent d'être examinés avec attention. Ces tabous peuvent inclure des pratiques telles que la corruption, le favoritisme, et l'absence de transparence, qui entravent le bon fonctionnement des marchés publics. Une meilleure compréhension de ces enjeux peut mener à des améliorations significatives dans la manière dont les contrats publics sont attribués et gérés.
Pour aborder ces tabous, il est essentiel de promouvoir une culture de l'intégrité et de la responsabilité parmi toutes les parties prenantes. Les stratégies pour surmonter ces obstacles incluent :
- Renforcer les mécanismes de contrôle et d'audit.
- Accroître la transparence des procédures d'attribution.
- Encourager la participation des citoyens et des acteurs de la société civile.
- Former les fonctionnaires sur l'éthique et les bonnes pratiques.
En agissant sur ces fronts, il est possible de réduire l'impact des tabous liés à l'achat public et d'améliorer la confiance dans les institutions publiques.
